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Le concept de relais-compost
Idée de départ
L’idée est de mettre en lien des personnes produisant du déchet organique (restaurateurs, particuliers, épiceries jetant des invendus…) avec des personnes en ayant besoin (jardiniers, éleveur de lombrics…).
Le but du relais-compost
Valoriser localement les déchets organiques, fabriquer directement du compost là où c’est nécessaire et que personne n’a la place pour le faire (en centre-ville, typiquement!), diminuer la dépendance à de grosses infrastructures pour assurer le traitement des déchets organiques, encourager la création de projets locaux, créer du lien social.
Comment fonctionne le relais-compost ?
Ouvert à tous
Chacun peut amener ses déchets organiques: marc et filtres de café, pelures et autres déchets de cuisine, sacs en papier usés…
Problématique de départ
La problématique de tout système collectif, c’est l’investissement de chacun. Or, pour l’entretien d’un tas de compost en plein centre-ville, on ne pouvait se permettre de risquer des mauvaises odeurs, un remplissage trop rapide sans personne pour récolter cette richesse qu’est le déchet de cuisine…
Un fonctionnement souple, mais contrôlé
Pour s’assurer que le système fonctionne, il faut que les rôles suivants soient assurés:
- Le référent: forme et conseille les utilisateurs et le gestionnaire à entretenir le composteur; conçoit le système du relais-compost et vérifie que tout le monde dispose des informations et outils nécessaires pour l’entretien ou la mise en place.
- Le gestionnaire: Est proche du composteur au quotidien. Il vérifie l’état du compost, rectifie les apports si nécessaire en ajoutant de la matière sèche pour éviter les mauvaises odeurs, prévient le récoltant qu’il faudra bientôt venir récupérer la matière. En outre, vu qu’il est le lien entre le système et les utilisateurs, il est important qu’il aie envie de communiquer avec ces derniers, et qu’il soit suivi et formé par le référent.
- Le récoltant: Il récupère ce que contient le composteur quand c’est nécessaire. C’est souvent le responsable d’un projet comme un jardin partagé, ou un jardinier du coin. Il dispose de place pour finir de composter ce qu’il a récolté ou pour couvrir le sol d’un jardin…Il est informé par le gestionnaire que le composteur doit être bientôt évacué.
Une personne peut être les trois rôles à la fois, mais chaque rôle peut être assumé par une personne différente, selon le projet.
Enfin, les utilisateurs sont les restaurateurs locaux, les particuliers, et toute personne souhaitant à la fois trier ses déchets organiques et œuvrer à un projet local permettant de faire pousser des plantes.
Un ou plusieurs projets déjà établis
Mettre en place un tel système, c’est déjà savoir où va partir la matière organique pour être valorisée. Les projets peuvent changer avec le temps, mais l’important est d’avoir au moins un projet capable de recevoir les déchets.
Il est important d‘évaluer régulièrement le rythme moyen de création de déchets, pour s’assurer que la production et la récolte de déchets peuvent s’équilibrer. Comme dans la nature, si un élément s’accumule en excès, cela crée une pollution. Par exemple, le projet actuel profitant de notre première installation est Le jardin d’Eric.
Un exemple concret
Variante
Nous avions, avec une restauratrice du centre-ville, réfléchis à un système où le récoltant viendrait récupérer la matière organique à intervalles régulières ou sur signal du gestionnaire. C’est un système flexible et simple à mettre en place, basé sur une méthode de gestion de production ou stock nommé kanban.
L’article suivant présente la réflexion et les propositions de mise en place pour cette restauratrice.
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