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Si les mois d’hiver ont été denses pour investir l’Oasis, se familiariser avec le lieu et commencer à concrétiser notre projet, les semaines de mars ont permis l’avancée spectaculaire de nos grands chantiers.
Plantations à l’Oasis de Béziers : la suite
D’abord, bien sûr, celui des plantations. Se demander « on plante quoi ? quel arbre ? quel arbuste ? où, sur ce terrain de deux hectares ? quel jour ? avec qui ? » suppose une anticipation minutieuse et une logistique rigoureuse assumées par Margaux et Yan. Car mettre en terre plus de 200 arbres et arbustes en alternant les espèces et les formats et en tenant compte de leurs besoins en soleil et en eau est une entreprise complexe qui exige de nombreux bras, une belle motivation collective et des outils !.
Au premier weekend de mars, quelque 150 plantes étaient déjà en place, chacune confortablement installée dans un trou profond, rempli de terre préalablement ameublie, puis enrichie de compost et couverte de broyat. Autour de chaque pied, une cuvette complétée d’un petit contrefort façonné du côté de la pente, permet de retenir l’eau.
Au passage, voici quelques-unes des plantes méconnues que l’on devrait pouvoir déguster un jour à l’Oasis : amélanchier, cornouille, corme, sorbe, argousier, olives de bohème, asimine, ragouminier, jujube, goumi…
De l’eau et des chantiers
Et justement, la pluie, abondante est venue féconder notre travail au-delà même de nos espérances ! Non seulement les jeunes plantes ont bénéficié d’un arrosage naturel inespéré mais la pluie a permis de repérer où l’eau stagne et où elle ruisselle. Ainsi, le projet d’un plan d’eau et d’une baissière supplémentaires a pu être élaboré, de façon à améliorer encore le captage de l’eau. Le design en permaculture, ça n’est jamais vraiment fini.
D’autre part, la pluie ayant rendu le chemin d’accès quasiment impraticable, il a fallu réagir rapidement pour que les véhicules y passent sans s’embourber. On a donc fait déverser sur l’entrée du terrain 12 tonnes de gravat recyclé destiné à tasser et rigidifier le sol. 12 tonnes qu’il a fallu étendre au râteau et lisser à la pelleteuse, dont la location a été prolongée de 10 jours pour achever les différents ouvrages en cours. Ajoutez à ce palmarès le dégagement d’un gigantesque roncier pour de futures zones potagères, et vous aurez une idée de l’avancement du projet !
Pas de chantiers sans outils
L’association s’est bien sûr pourvue d’outils indispensables : une remorque, deux grelinettes, une campagnole, deux brouettes, une tronçonneuse, un ébrancheur, des sécateurs, des cannes à semer et à planter, un semoir maraîcher professionnel, le matériel d’irrigation etc.
En permaculture, l’observation n’est jamais finie
L’effort collectif ne nous fait pas oublier l’émerveillement face à la prodigalité de la nature en ce début de printemps, sur un lieu vierge de tout traitement. Ainsi, Margaux nous a fait profiter de ses connaissances en botanique en nous faisant découvrir quantité de plantes sauvages comestibles qui s’épanouissent spontanément sur le terrain : petite pimprenelle, pissenlit, brocoli sauvage, asperge sauvage, poireau sauvage, lierre terrestre, plantain, gaillet gratteron… Une initiation aussi récréative que passionnante ! Cela permet de voir que la permaculture, c’est une façon d’observer et de valoriser l’existant.
Quoi de prévu pour ce printemps à l’Oasis ?
Les pluies passent, le soleil et sa chaleur approchent, et les chantiers structurant le projet vont continuer. Voici une idée des diverses actions que nous prévoyons de mener (suivez-nous sur Facebook, la lettre d’info mensuelle ou l’hebdomadaire plus détaillé des chantiers de l’Oasis, la liste de discussion et Slack pour les motivés).
Article très intéressant, très clair, passionnant ! Merci !