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Sitôt le délai de préemption de la SAFER passé et le lendemain même de la date fatidique, nous investissions l’Oasis. Jubilation. Allégresse. Deux hectares de bonheur en perspective…et de labeur aussi, avec une infinité de questions urgentes à résoudre.

Le terrain acquis, les préparations commencent à l’Oasis

Pour commencer, B A BA qui s’impose d’emblée devant la surface en friche : de quels outils avons-nous besoin ? Quelques-uns se retrouvent pour en décider et se les procurer. Il s’agit d’agir vite et efficacement.

Autre B A BA, l’eau. L’élément indispensable. La vie même. Où la chercher ? Charles se démène entre les différentes administrations pour obtenir l’eau du BRL, qui propose une borne à 300 mètres du terrain. Mais pour accéder au réseau d’eau, il faut traverser une route et les démarches pour y parvenir sont complexes. Car si l’on plante, il faut arroser ! Charles se tourne alors vers l’école Calendrette Lo Garric, située juste à côté, et qui accepte que nous utilisions son propre abonnement moyennant un dédommagement financier. Merci la Calendrette ! Et le temps de ces démarches longues et ingrates, une voisine, madame Coste, est d’accord pour que nous disposions d’un de ses points d’eau extérieur. Son aide précieuse nous permet de démarrer les premières plantations.

Parallèlement à ces activités essentielles, un petit « camp de survie » est installé sur place : des toilettes sèches, une table constituée d’une simple palette récupérée, deux bidons d’essence pour alimenter élagueuse, tronçonneuse, débroussailleuse et taille-haie, qui fonctionnent parfois plusieurs heures par jour. Car les tâches sont variées, il y en a pour tous les goûts et toutes les aptitudes physiques : des montagnes de ronces entrelacées ont été tirées, dégagées, entassées et un voisin sympathique est même venu nous aider avec son tracteur ; un arbre mort a été débité sur place ; d’anciens poteaux métalliques et en bois ont été arrachés, rassemblés et dégagés de vieux fils de fer rouillés ; les courbes de niveaux ont été établies afin de prévoir les baissières, le ou les plans d’eau et les haies d’arbres et d’arbustes (70 espèces d’arbres, arbustes et lianes sont d’ores et déjà commandées, pour honorer le choix de la diversité et de la complexité) ;

Une pelleteuse a été louée pour un mois, de façon à réaliser les tranchées nécessaires à la mise en jauge des premiers arbres, la délimitation du premier plan d’eau et les quelque 200 ou 300 trous à faire.

Le rythme s’accélère encore la dernière semaine de février : deux grands barnums sont montés sur la zone  destinée aux moments de convivialité ; Yan forme des référents qui guideront les groupes de « planteurs » le jour J ; on place un piquet à côté de chacun des 100 premiers trous avec le nom du futur arbre, selon le plan prévu par Yan ; et le premier arbre est planté, enfin, étape joyeusement symbolique. Des tuyaux sont tirés et installés, qui amènent l’eau depuis la Calendrette.

Le jour J

Enfin le 26 février, le lancement de la phase d’aménagement de l’Oasis voit arriver une soixantaine de personnes, toutes visiblement admiratives devant la beauté de l’espace et désireuses d’apporter leur pierre à l’édifice végétal.

Après la visite du terrain et un repas partagé, Margaux, dont la rigueur n’empêche ni la bonne humeur ni la disponibilité, veille à l’organisation du travail sur le chantier ; les groupes se forment.

Une soixantaine d’arbres et arbustes sont plantés cet après-midi-là avec vigilance et gaieté. Tout autant de promesses de vie.

La journée s’achève avec un goûter offert par l’association et confectionné grâce à la compétence de Clotilde, traiteur sain et local (« La potée Oz« ). L’harmonie est palpable, et le bonheur d’avoir réalisé ensemble, chacun à sa place, un partie de l’œuvre en cours.

Les chantiers continuent !

Par la suite il restera à planter des dizaines d’arbres, d’arbustes et d’herbacés attendant, toujours en jauge. La tâche à accomplir reste encore vaste et les coups de main, ponctuels ou réguliers, seront accueillis avec plaisir ! Une autre journée de travail collectif est prévue le mercredi 2 mars, ainsi que le dimanche 6 mars et toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Et puisque le mouvement est lancé, puisque le printemps est presque là, continuons ensemble à semer la vie !